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 Music gives me colours. Ft William

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Lilou Black
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Lilou Black


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MessageSujet: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeDim 25 Jan - 22:25

William and Lilou Black

    La jeune femme se surprenait de temps en temps à marcher sans vraiment savoir où elle désirait aller. Elle avait les bras croisés et son regard était porté droit devant elle. Et même si elle regardait devant, elle ne pouvait reconnaître le paysage qui l’entourait malgré le fait qu’il lui soit familier. Elle marcha encore quelques secondes quand enfin, un bâtiment la fit revenir à elle. Un léger sourire prit possession de ses lèvres et la belle demoiselle pressa son pas. Lilou marcha cette fois-ci avec un but, celui de retrouver la salle de musique, salle qu’elle considérait un peu comme la sienne. Il ne lui fallut seulement que quelques instants pour qu’elle puisse se retrouver face à la salle musicale. Elle ne perdit pas de temps et poussa la porte d’entrée. Tout était là, tout était à sa place comme ci la menace avait voulu épargner le massacre de cet endroit. La belle blonde fit un pas en avant et prit soin de refermer la porte derrière elle. Connaissant parfaitement ce lieu, elle se dirigea immédiatement vers les guitares et s’en empara d’une. Bien qu’elle ait dans les mains l’un de ses instruments préférés, elle hésitait à en jouer de peur de ne commettre une erreur. Seulement, son envie eut raison d’elle et la poussa à jouer plusieurs notes. Plus la mélodie l’emporta, plus elle oubliait le malheur qui s’était abattu sur sa ville, Phoenix. Elle attendit un petit moment avant de commencer à chanter.

    « Amazing Grace, how sweet the sound,
    That saved a wretch like me.
    I once was lost but now am found,
    Was blind, but now I see.

    T'was Grace that taught my heart to fear.
    And Grace, my fears relieved.
    How precious did that Grace appear
    The hour I first believed. »


    A ce moment, plus rien n’existait pour elle hormis son frère. En même temps qu’elle chantait, elle avait une pensée toute particulière pour William. Quelle joie fut la sienne lorsqu’elle le vit vivant, elle qui avait perdu espoir lorsqu’elle vit sa ville en ruine. Elle pensait qu’il avait sombré sous les nombreux débris mais non. Il était là, près d’elle, à son plus grand bonheur. Elle se sentait légèrement honteuse de ne pas l’avoir attiré ici, avec elle. Ils n’avaient pas eu le temps de partager leurs impressions du fait qu’on l’avait écarté de lui et ce moment aurait été l’idéal pour discuter avec lui, pour savoir ce qu’il pensait de tout ça. Elle se mit légèrement à rire sachant qu’il aurait tout fait pour lui faire croire que tout allait pour le mieux alors qu’elle savait, qu’au fond de lui, il avait aussi peur qu’elle. Néanmoins, cela était bon de sentir un telle personne à ses cotés, ainsi nos peurs se font plus petites et l’on se sent plus rassuré.

    Elle arrêta de jouer lorsqu’elle sentit au loin des bruits de pas. Le plancher était en effet en bois et l’on pouvait entendre des pas au loin. Elle cessa de jouer et s’empressa de poser sur une table non loin d’elle la guitare. Puis, elle balaya d’un rapide regard la pièce afin de trouver une éventuelle cachette. Malheureusement pour elle, il n’y avait rien qui pouvait la satisfaire. Plus les pas se rapprochaient, plus con cœur se mettait à battre rapidement. Peu importe. Elle fouilla un peu partout dans la salle, cette fois-ci à la recherche d’un outil avec lequel elle pourrait se défendre si jamais l’individu s’avérait être un délinquant. Ayant le temps de sa mettre sur le côté de la porte, elle s’y plaça de façon à ne pas se trahir mais son souffle saccadé s’entendait terriblement. Lilou mit alors sa main devant sa bouche espérant que cela allait apaiser le bruit. Elle ferma un instant les yeux avant de les rouvrir attendant la chose qui devait se passer.

    PS: Je suis désolée pour les éventuelles fautes mais je n'ai pas le temps de me relire :s
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William Black
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeDim 25 Jan - 23:47

    Une fois de plus, rien n’allait comme William Black ne l’avait prévu. Les professeurs s’étaient rassemblés et avaient fait appel à certains étudiants et survivants pour parler d’une éventuelle réorganisation de la vie commune. Et comme par hasard, Will avait été de la partie.
    Il détestait se joindre parmi la populace brayant à qui voulait bien l’entendre que son idée était la meilleure…
    La réunion s’éternisa sur deux bonnes heures et lorsqu’enfin le jeune homme commençait à détendre ses muscles meurtris, l’un des seuls adultes présent dans la salle vint lui tenir la jambe.

    William, j’aimerais que tu t’occupes du générateur. Je pense qu’il n’est plus en très bon état et si par malheur il venait à nous lâcher…

    Arborant une moue tordu, Will’ comprit sans grande difficulté ce que la phrase en suspend de son jeune professeur laissait sous-entendre. Il finit donc ca phrase avec un certain détachement :

    Nous serons dans la merde professeur. Pas besoin de faire des manières avec moi… lâcha ce dernier sans se rendre compte que ses quelques paroles surprirent un temps soit peu son interlocuteur.

    Au moins les choses avaient été dites. Si jamais le générateur principal venait à lâcher Phoenix, les quelques habitants restant seraient dans le noir le plus complet et enclin à de biens pires problèmes encore…
    A cette idée, le grand brun se passa une main sur le front et sortit dehors promptement avant de s’offrir une cigarette bien mérité. Depuis qu’il était arrivé ici, tout avait changé, rien n’était comme avant à part cette même merde perpétuelle dans laquelle la vie adorait le mettre. Non seulement la ville avait été détruite mais William avait bien cru ne jamais revoir sa petite sœur qui était resté à Phoenix. Mais quand il la vit sortir d’un bâtiment en compagnie d’autres survivants le jour de son retour, il cru un temps soit peu que le bon Dieu existait vraiment.
    Bon sang que ce jour avait l’un des plus beaux de sa vie…

    Un sourire discret aux lèvres, Will’ se surprit à penser à sa jeune sœur qu’il n’avait pas revue depuis bientôt deux jours. Deux jours longs et fatiguant durant lesquels il s’était acharné à faire les tâches qui lui avait été assigné…
    Aujourd’hui, il n’avait rien d’urgent à faire et c’est avec une soudaine envie de pianoter qu’il se dirigea vers la salle de musique qui était depuis quelques jours, son lieu de prédilection dès qu’il avait un temps libre.
    Le pas lent et assuré, William arriva à quelques mètres de la salle de musique d’où il entendit un son mélodieux.

    Argh, ce n’est pas vrai … on ne peu pas être tranquille un instant ici… maugréa t’il l’air morose en jetant d’un air désinvolte son mégot qui alla s’écraser quelques mètres plus loin.

    Le jeune homme s’enfonça dans le couloir l’air désinvolte. Il ne voulait pas être discret, bien au contraire. Il souhait que l’individu à l’entende arriver et est quelque peu de bon sens pour ne pas s’éterniser sans « sa salle ». Mais après avoir foulé quelques mètres du parquet en piteux état, plus un bruit ne se fit entendre.
    Les sens en alerte, William ne se rendit pas compte qu’il s’était mis sur la défensive et c’est d’ailleurs avec précaution qu’il entra lentement dans la pièce… vide.


    Découvrez Claude Debussy!


    Avait t’il rêvé ? possible… le manque de sommeil lui avait peu être joué des tours. Cependant, c’est avec précaution que le jeune homme se dirigea vers l’énorme piano à queue noir poussiéreux mais encore intact de l’école. S’asseyant avec légèreté, Will’ posa ses mains sur l’instrument maintenant centenaire qui lui imposait toujours un immense respect. De là en sortit une note, puis une autre et fermant les yeux, le jeune homme commença à se perdre dans ses pensés au gré de la musique enivrante...


[Oh ce n'est pas grave, je n'ais pas vraiment relu non plus ... n_n]
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Lilou Black
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeMer 28 Jan - 17:02

    C’est donc, avec une certaine appréhension, qu’elle attendit, cachée derrière la porte. Les bruits devenaient de plus en plus distincts et son cœur battait de plus en plus fort. Lorsque la poignée bougea, Lilou avala difficilement sa salive et lorsque la porte s’ouvrit, la jeune femme serra un peu plus l’objet qu’elle tenait entre ses mains. Elle allait se jeter sur l’individu et le frapper mais une force invisible l’en empêcha. En découvrant le visage de ce dernier, un large sourire se dessina le long de ses lèvres et elle remercia alors intérieurement cette force qui l’avait retenue dans son élan.

    Bien que la joie de le retrouver soit belle et bien présente, la jeune demoiselle ne voulut pas brusquer les choses. Elle resta donc accolée contre le mur attendant une réaction de la part de son frère. Rien. Elle fronça alors les sourcils le trouvant un peu trop insouciant à son goût. Elle se promit d’ailleurs de lui en faire la remarque. Le regard de la jeune Anglaise ne cessa de suivre la marche du jeune homme. Voyant qu’il allait s’installer au piano, Lilou se redressa et sans faire aucun bruit, elle se plaça sur une chaise isolée, qu'elle n'avait d'ailleurs pas besoin de la faire bouger. Par chance il avait fermé les yeux, il ne pouvait donc pas la voir se déplacer à travers la salle. Plus la mélodie avançait plus la jeune blonde se décontractait et se laissait aller au fil du son tout en fermant les yeux. Elle avait toujours trouvé chez son frère un certain don pour la musique. Lorsque le morceau prit fin, elle ouvrit les yeux pour poser son regard, une nouvelle fois, sur William.

    « J’étais, je suis et je resterai ta plus grande fan William. »

    Elle avait décidé qu’il était temps de rompre le silence. Le retrouver ici près d’elle était considéré, à ses yeux, comme une chose rare depuis la destruction de la ville. A croire qu’il avait entendu sa demande et qu’il n’avait fait que l’écouter. Bien que la musique soit un art des plus magnifiques, parler avec son frangin était devenu sa priorité. Avant, il n’existait pas une minute sans qu’ils ne se parlent, qu’ils ne rigolent… En cette période tout était différent. Ne supportant plus la distance, Lilou se leva et d'un pas lent, elle alla s’assoir sur le siège du piano, près de son frère. Un nouveau sourire s’afficha sur ses lèvres. Tournant ensuite son visage vers lui, elle perdit son regard dans le sien retrouvant un peu ce qu’elle avait « perdu ». Puis, de sa main droite, elle s’efforça à reproduire le morceau qu’il venait de jouer.

    « Tu m’as manqué Will’ »


    Elle arrêta de jouer afin de prendre son frère dans ses bras. Bien que l’émotion soit grande, elle se retint de pleurer ne voulant pas qu'il la prenne pour une poule mouillée. Elle se sentait si faible face à lui. Lilou avait tenté à plusieurs reprises de se montrer forte, voulant être comme lui mais elle savait que si elle pleurait, il n’allait pas l’a jugée. A vrai dire, il n’y avait que lui qui l’avait déjà vu pleurer. Séchant les quelques larmes qui avaient coulé, elle détacha son emprise, retrouvant ensuite sa position initiale.

    « Quand est-ce que ça va finir ? Ce n’est que le début et je n’en peux déjà plus »
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeMer 4 Fév - 20:43

    Il est vrai que Will était doté d’une imagination débordante, mais une chose était certaine, il n’était pas fou. Alors que ses mains se baladaient avec légèreté sur l’instrument du bonheur, une silhouette se détacha lentement du fond de la pièce. Il n’eu pas besoin de levé les yeux pour voir qui était cette personne, car déjà un doux parfum familier vint lui enivrer les sens…

    Elle s’assit à coté du jeune homme et ferma ses paupières comme pour mieux apprécier la douce mélodie qui s’échappait de l’ancestral piano. William sourit en silence mais ne dit pas un mot. Il ne souhaitait pas combler ce silence par des mos futiles et gâcher se moment si délicieux qu’il n’avait plus partagé avec sa jeune sœur depuis bien longtemps.
    La musique avait toujours été un don chez les Black. Une sorte d’échappatoire face au monde cruel qui les entourait. D’ailleurs, tous deux avaient eu la chance d’avoir une bonne oreille musicale pour apprécier les plus belles mélodies.

    « J’étais, je suis et je resterai ta plus grande fan William. »

    A ces mots, Will ne pu réprimer un sourire. Il était vrai que Lilou avait toujours apprécié l’entendre jouer mais cela le déstabilisait toujours autant que de l’entendre dire à quelle point elle l’estimait. Non pas qu’il n’aimait pas cela, mais il ressentait toujours une certaine gêne quand on le mettait sur un pied d’es talle.
    Néanmoins, il ne lui en dirait rien et c’est avec avidité qu’il lui rendit son regard, voulant faire passer ton son amour pour la jeune femme. Lilou était toute sa vie depuis maintenant des années et cela n’était pas près de changer même si il faut bien l’avouer, les choses avaient quelques peu changer ses derniers temps…
    La jeune fille finit par poser une main sur le piano et joua l’air que Will avait commencé. Celui-ci sourit intérieurement, heureux qu’elle soit à ses cotés et ce fut avec plaisir qu’il l’accueilli dans ses bras, caressant doucement son dos en signe de bienveillance. Elle était tendue, peinée et Will sentait bien qu’elle avait quelque chose sur le cœur. Cependant, il patienta, préférant de loin qu’elle aborde le sujet d’elle-même. Il ne voulait pas brusquer leurs retrouvailles en parlant de choses fâcheuses…
    Mais elle finit par se lancer :

    « Quand est-ce que ça va finir ? Ce n’est que le début et je n’en peux déjà plus »

    Les yeux graves mais réconfortants, le jeune homme chercha ses mots. Il ne souhaitait pas inquiéter plus que nécessaire sa petite sœur, mais il lui devait la vérité. De plus, Lilou n’était t’elle pas assez forte pour supporter de telles informations ? … pesant le pour contre le contre, William finit par prendre une décision et ce lança un peu hésitant :

    Lilou… commença t’il la voix serré par l’émotion, ne t’inquiète pas tout va s’arranger. Je sais bien que ça n’a pas été facile pour toi ses derniers temps mais je te promets qu’on va s’en sortir. On commence déjà à se réorganiser, les cours vont reprendre d’ici deux jours et… une résistance est surement de mise…

    Laissant sa phrase en suspend, Will baisse les yeux l’air songeur…
    Il ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain, à parler de choses que seules quelques personnes s’avaient. D’où notamment l’idée de résistance au cas où quelques terroristes auraient la soudaine envie de revenir sur leurs pas pour voir si le travail avait bien été accompli.
    Il reprit donc ses esprits et continua sur un ton plus léger :

    Rhaaa ! tu ma manquer quand même petit monstre !

    L’air taquin, il s’affaira à ébouriffer sa cadette comme il aimait tant le faire pour la faire enrager. Il était inutile de polémiquer sur ce que leurs réserveraient l’avenir car aujourd’hui, tout le monde devait vivre l’instant présent. Les yeux doux et malicieux, William câlina du regard la jeune fille et se flatta intérieurement d’avoir une sœur aussi chanceuse que Lilou.
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeLun 16 Fév - 14:00

    Lilou put enfin retrouver cette odeur qu'elle aimait tant en se plongeant dans les bras de son frère. Elle ferma même un instant les yeux voulant en profiter au maximum. Tous les instants passés près de lui étaient devenus si rares. Elle posa alors sa tête sur son torse et resta ainsi le temps de se sentir un peu mieux. Sentant alors qu'il fallait détacher son étreinte, elle se redressa doucement et croisa le regard de son frère. Étant habituée à le soutenir, elle le soutint. Puis, voyant que son frangin allait prendre la parole, Lilou se redressa un peu plus, contente d'entendre enfin la voix de William bien que les paroles qui en sortaient, n'étaient pas des plus agréables du fait de leur sujet de conversation. La jeune blonde fronça ensuite légèrement des sourcils voyant que son frère n'allait pas finir la phrase qu'il venait de commencer. Lilou lui donna un léger coup de coude voulant l'encourager à continuer. Elle sentait le besoin d'être mise au courant sur les choses qui se passaient et William se devait être franc avec elle. Cependant, elle profita de cette phrase en suspend pour réagir sur le début.

    « William, nous ne sommes plus des enfants. Même avec toute la volonté du monde, Phoenix ne sera plus jamais comme avant ne serait-ce que par le nouveau décor que la ville aura. Tout sera neuf, tout sera... changé. Elle marqua une pause, puis continua. Une résistance? Une résistance par rapport à quoi? »

    Elle espérait que William allait lui répondre mais elle ne lui en tiendra pas rigueur s'il s'avérait qu'il préférât garder le secret. Puis, le ton léger qu'avait employé son frangin la soutira de ses pensées noires. Ses yeux brillaient et un sourire vint illuminer le reste de son visage. Entendre ces paroles lui étaient vraiment bénéfiques. Lilou ne put s'empêcher de retenir un léger lorsque son frangin vint la décoiffer en ébouriffant ses cheveux. Lorsqu'elle se redressa, elle lui tira la langue voulant lui montrer son mécontentement et le fait qu'elle n'appréciait toujours pas le fait qu'il lui fasse cela. Néanmoins, elle ne put contenir un rire cristallin et mélodique. Puis, elle se leva pour aller reprendre sa guitare. Elle émit quelques notes avant de reporter son attention vers son frère.

    « Heureusement que je t'ai manqué, sinon je l'aurai très mal pris si cela n'avait pas été le cas. Un petite pause puis elle enchaina. Prêt ? »

    A la guitare, elle commença alors la mélodie que son frère venait de jouer au piano - Clair de Lune - Les notes envahissaient peu à peu la salle et Lilou se sentait comme transportée. Décidément, rien de mieux que la musique pour se détendre ou pour se faire changer les idées quand celles-ci s'accumulent un peu trop vite. Tout en jouant, elle ne détacha pas du regard son frère. Même si la musique avait été écrite pour le piano, le duo n'en était pas moins radieux. Lilou avait d'ailleurs très dur pour transposer la mélodie pour pouvoir la jouer avec William. Heureusement que le résultat est là. Puis, comme toute bonne chose a une fin, leur moment de complicité en musique cessa. Lilou eut alors une question en tête qu'elle s'empressa de poser à son frère.

    « Au fait, tu as fait de nouvelles connaissances? »
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeVen 20 Fév - 0:50

    « William, nous ne sommes plus des enfants. Même avec toute la volonté du monde, Phoenix ne sera plus jamais comme avant ne serait-ce que par le nouveau décor que la ville aura. Tout sera neuf, tout sera... changé. »

    * Plus des enfants ? … c’est bien la le problème petite sœur…
    Cette catastrophe était arrivée bien trop tôt, car quand on y réfléchissait bien, cette expérience avait fait de nous de grands prématurés. *

    L’air récalcitrant face à cette idée, Will’ ne pu réprimer une grimace. Ils avaient déjà grandit bien trop vite, lui et sa sœur pour être adulte à seulement 17 et 19 ans. Leur enfance leur avait été volée et maintenant c’était leurs vies d’adolescent que l’on prenait.
    Mais le pire était encore les espoirs de Lilou, sa confiance inébranlable de retrouver une ville reconstruite et neuve. Avait-elle raison ? Pour William c’était non. Cela ne serait à rien de se faire des idées ; En tout cas, une chose était certaine : il partirait dès qu’il le pourrait. Plus rien ne le retenait ici… il n’avait plus de famille (à part sa petite sœur), plus de maisons, plus d’avenir… plus rien. Il n’avait pourtant pas fait part de ses intentions à Lilou préférant garder ses plans sous silence et voir ce qu’il se passerait par la suite. Rien ne pressait …

    Biensur, la demoiselle se risqua à poser la question qui la démangeait :

    « Une résistance? Une résistance par rapport à quoi? »

    Bien entendu, William fit mine de pas avoir entendu et adopta une posture indiquant clairement que ce n’était pas le moment d’être curieuse. Il l’ébouriffa avec plaisir et cette dernière lui tira la langue. Réaction immédiate et tellement prévisible de sa jeune sœur …
    Sa comédie ne durant qu’une seconde comme toujours et elle finit par rire lâchant dans les airs les intonations cristalline que Will’ aimait tant. Depuis combien de temps il n’avait pas entendu quelqu’un rire ? … bien trop longtemps sans doute.

    « Heureusement que je t'ai manqué, sinon je l'aurai très mal pris si cela n'avait pas été le cas. Une petite pause puis elle enchaina. Prêt ? »

    - léger sourire - « Comme si tu ne le savais pas petite peste ! Lui lâcha-t-il en tirant la langue, l’air taquin. Vas y je suis prêt … »

    Lilou à la guitare, William au piano, les deux jeunes gens entamèrent l’une des chansons préférés du jeune homme : Clair de lune. La guitare et le piano ne faisait plus qu’un, le moment était unique en son genre. Le frère et la sœur, les yeux dans les yeux faisant passer toute leur complicité par de simples notes de musiques…
    Magique : c’était le mot le plus approprié sans aucun doute. Ce bon moment passa bien trop vite malheureusement et la musique prit fin sur les derniers notes du piano alors que Lilou reprit la parole :

    « Au fait, tu as fait de nouvelles connaissances? »

    Sourcil arqué, Will s’autorisa un furtif coup d’œil vers sa sœur histoire de mieux la jaugée. Pourquoi ce revirement si soudain ? Lui parlait t’elle vraiment de sa vie sociale ? …
    Sur le coup, le jeune du prendre une minute de réflexion avant de lâcher sur un ton désinvolte :

    Non, pas vraiment. Enfin si, mais bon … rien de bien extraordinaire. De toute manière je n’es jamais été bien sociable quand on y repense - rire nerveux - pas vrai ?
    Il n’attendit pas vraiment de réponse. A dire vrai, la question avant été plutôt ironique, une mauvaise blague qu’il s’auto infligeait. William n’avait jamais vraiment eu d’amis, préférant de loin la solitude aux conversations creuses et sans intérêts. Mais aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui, une conversation creuse et sans intérêt lui aurait plus que convenu…
    Il regarda sa sœur, lui sourit et finit par pousser un long soupir.

    Et toi alors ? Tu t’es fait de nouveaux amis ? lança-t-il en s’étirant de tout son long.

    Il avait poser la question sur un ton léger et curieux, mais celle-ci lui parut totalement idiote. Il savait très bien que ça jeune sœur était plus que sociable. Un véritable « aimant aimant », une personne agréable à qui on aimait se confier.
    Il attendit sagement que la jeune fille reprenne la parole et sa cala un peu plus confortablement sur son tabouret de velours déchiqueté.


Dernière édition par William Black le Mer 25 Fév - 19:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeMer 25 Fév - 17:26

    « Tu vas rien me dire n’est ce pas ? »

    La jeune blonde remarqua bien le jeu de son frère quant à sa question sur la résistance. Lilou arqua ses sourcils n’appréciant guère que William lui cache la moindre chose. Néanmoins, elle finit par hausser les épaules pensant au fait qu’il devait surement avoir une bonne raison pour lui cacher la raison. Elle finit par soupire et toutes ses pensées se dissipèrent lorsque le jeune homme passa une main dans ses cheveux dans l’unique de la décoiffer et donc de l’embêter. Avant, elle ne supportait guère cette façon qu’avait son frère pour la faire "grogner". A présent, quitte à supporter son air taquin, elle le faisait avec plaisir savourant les secondes passées près de lui.

    « Oh tu sais, on est plus sur de rien en ce moment. Après tout, rien de mieux que de s’en assurer. Si ça se trouve, je ne pourrais plus te l’écouter dire puisque tu seras trop occupé à organiser cette… résistance. »


    Avant de lever, elle pinça légèrement les côtes du jeune homme comme pour se venger de son petit coup de toute à l’heure. Puis, elle alla rejoindre sa guitare avant de se lancer sur Debussy. William l’avait tellement joué, qu’à force elle avait appris à jouer le morceau à la guitare et avait commencé à l’apprendre au piano, enfin elle essayait du moins car il faut dire que ce n’était pas vraiment son terrain. La mélodie toucha à sa fin, un peu trop rapidement à son goût. Pour ne pas laisser le silence s’installer, elle avait lancé la première chose qui lui venait en tête. La jeune femme ne voulait plus de silence, ressentant une certaine peur. La peur de se retrouver seule, comme ci tout d’un coup; tout se qui était entrain de se passer s'avérer n'être en réalité qu’un rêve. Et entendre la voix de William l’a rassurait quelque peu. Etrange, quand on sait que la jeune femme recherchait au contraire ce sentiment de solitude, si bien qu’on la prenait souvent pour une sauvageonne. Enfin.

    A en voir sa tête, sa question avait été plutôt mal choisie. Lilou tordit ses lèvres sentant le rouge prendre possession de ses joues, baissant ensuite la tête. Elle espérait qu’il comprendrait le pourquoi du comment elle avait posé une telle question. Lorsqu’elle y repensa, elle constata qu’elle aurait pu trouver mieux mais par la précipitation de combler le vide, elle n’avait pas vraiment pris le temps de réfléchir. Néanmoins, elle fut soulagée lorsqu’elle entendit une réponse. Elle releva alors la tête et écouta attentivement. En condition normale, une telle réponse ne lui aurait pas convaincue trouvant la qualité pas très bonne puisqu’il ne faisait que survoler ne rentrant pas dans les détails. Mais dans ces conditions dans lesquelles ils étaient, elle n’allait pas jouer le rôle de la fille trop exigeante. Un sourire s’afficha sur ses lèvres lorsqu’il lui retourna la question.

    « Toujours aussi social à ce que je vois. Et bien j’ai retrouvé avec beaucoup de joie Mattew et j’ai ensuite rencontré un certain Chad. »

    Lilou afficha ensuite une tête surprise. Elle comprenait maintenant l’expression de son frère. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était entrain de lui raconter les personnes qu’elle avait rencontré, elle qui préférait tout garder pour elle au plus grand désespoir de William. Enfin, elle n’avait presque jamais rien à lui racontait puisque la plupart de temps, elle le passait en sa compagnie. S’il avait bien un épisode duquel il n’était pas au courant, c’était bien l’épisode Erwan. Elle ne se sentait d’ailleurs pas encore prête à le lui annonçait. De toute façon, il n’avait pas l’air de se soucier de quoi que se soit. Elle secoua sa tête faisant ainsi virevolter ses cheveux blonds. Le silence s’était encore une fois installé et le cœur de la jeune femme se mit à battre la chamade. Elle chercha rapidement quelque chose à dire mais elle ne trouva rien. Les minutes passèrent lorsqu'elle trouva un petit quelque chose.

    « Dis-moi, tu crois que maman est encore vivante? Et si oui, tu crois qu'elle est à notre recherche ? »



Dernière édition par Lilou Black le Mer 25 Fév - 23:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:12


    Apparemment, Lilou n’avait pas trop souffert du manque de compagnie. Elle avait retrouvé des amis comme Matthew, ce petit merdeu qui s’approchait trop d’elle à chaque fois que Will le regardait. Oui, William n’a jamais apprécier le jeune homme et ce n’est surement pas après l’attentat de Phoenix que ca allait changer quoi que ce soit. De plus qu’avait-il de si intéressant pour être digne d’intérêt ? Rha … les filles.
    Levant les yeux au ciel, Will fit mine de voir une mouche volé préférant passer outre, mais ce n’était pas sans avoir entendu le pire : « …et j’ai ensuite rencontré un certain Chad. »
    *Oh bon sang !* s’écria mentalement le jeune homme manquant de tomber à la renverse. Qui c’était encore lui ? Encore un petit de prétendant accroché aux basques de sa petite sœur ? Fichtre, qu’avait t’il donc à tourner tous autour d’elle !
    Avalant une grosse bouffé d’air, Will’ se remit bien droit et fit mine de détaché ses mots un à un :

    « Et… je peux savoir qui est ce… Chad ? »

    Il n’y avait aucune raison de s’énerver, où était le mal que sa petite sœur fasse de nouvelles connaissances ? il n’y en avait pas. Cependant, Will eu le cœur pincé ; il était beaucoup trop proche de sa petite sœur et bien trop protecteur, il le savait mais que pouvait t’il y faire ?
    C’était dans sa nature et une pointe de jalousie lui piqua les joues. Elle était tout ce qui lui restait, sa seule famille et pour le jeune homme c’était tout bonnement hors de question qu’un autre « homme » ne la lui prenne. Mais d’un autre côté … cette réaction était bien démesuré, c’était égoïste de sa part. De quel droit pouvait-il intervenir dans la vie privé de sa sœur alors qu’elle ne courait aucun risque ?

    « Nan, oubli ce que je t’ais dit - petit sourire en coin – ce n’est pas très fin de ma part. Mais … il a des vues sur toi ? » cette fois, William avait été trop loin mais il n’avait pu se retenir de finir sa phrase sur un ton dur. C’était plus fort que lui ; c’était comme on dit couramment : un sujet sensible. Celui qui sortirait avec sa sœur, devra d’ailleurs avoir le cœur bien accroché, les pieds sur terre et la tête bien calé sur ses épaules. Il était tout bonnement hors de question que n’importe qui sorte ou bien même flirt avec Lilou. Question de principes …

    William se passa une main sur le visage et préféra éviter le regard de sa sœur, qui devait surement la fusiller à l’instant même. Mais peu importe, il n’y pouvait rien.
    Il garda le silence pendant un long moment avant que sa cadette ne reprenne la parole sur un ton moins léger… même triste, désespéré.

    « Dis-moi, tu crois que maman est encore vivante? Et si oui, tu crois qu'elle est à notre recherche ? »

    La question le désarçonna un instant, mais il se reprit bien vite, la mine sombre. Lilou était vraiment d’une naïveté à en faire pâlir un mort. Leur mère vivante ? ce serait bien la un véritable miracle, ou plutôt une mauvaise blague que le bon seigneur aurait fait. L’air pensif et renfermé, William se remémora son enfance, leur enfance et finit par se dire que leur mère n’avait surement pas vu venir la catastrophe. Elle devait surement dormir sur la table de la cuisine avec sa bonne vielle bouteille de bourbon planqué sous sa jupe ; complètement saoule.
    Rien que dit penser, le jeune homme en fut malade. Il regarda sa sœur et fit un gros effort pour paraître compréhensif et doux.

    « Je ne sais pas Lilou … Dieu seul le sait. Mais si tu veux mon avis, je ne crois pas… et même si avait été le contraire je ne crois pas qu’elle nous aurait cherchés. »

    *Nous cherchés ? elle n’a jamais rien fait pour nous … pourquoi aurait t’elle fait quelque chose aujourd’hui ?...*

    Une remontée de bile vint se loger au fond de la gorge du jeune homme. Penser à se mère le dégoutait, mais il jouait un jeu face à sa sœur. Il ne voulait pas qu’elle souffre davantage et préférait la laisser croire que leur mère n’était pas si mauvaise maman qu’elle l’était.
    Il prit Lilou dans ses bras et baisa ses cheveux or, caressant doucement sa petite tête blonde pour l’apaiser.

    « Ne t’inquiète pas Lilou, si maman est encore vivante, elle trouvera le quartier. Et si tu le souhaites vraiment, nous pourrons aller voir à la maison s’il y a des traces de nos parents… »
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeJeu 26 Fév - 0:42

    Lilou savait que William supportait très peu Mattew, son meilleur ami aujourd’hui. Bien qu’elle ait essayé d’en connaître les raisons, elle n’était jamais parvenue à réellement comprendre. Truc de garçons se disait-elle, passant à autre chose. Comme elle s’y était attendue, son frangin la questionna au sujet de son ami, Chad. A vrai dire, il avait toujours été ainsi… Protecteur. Elle s’était souvent disputée avec lui à cause de cela n’appréciant guère l’étouffement que lui affligeait ce petit côté-là du jeune homme. Heureusement, tout finissait par s’arranger. Et bien qu’elle ne lui ait jamais dit, au fond elle, elle se sentait chanceuse de l’avoir se disant qu’il voulait le meilleur pour elle, et qu’il le montrait à sa manière. Le ton qu’il employa l’irrita légèrement. Cependant, elle s’apprêtait à lui répondre calmement mais c’était sans compter avec sa deuxième remarque. Autant la première partie lui arracha un faible sourire, éphémère. Autant la deuxième lui déplut énormément. Le visage de la demoiselle se durcit, son regard devint noir.

    « Oui il a des vues sur moi. Elle avait adopté un ton grave qui se graduait vers l’arrogance. Et tu sais quoi ? Il m’a même demandé de l’épouser et j’ai bien entendu dit oui. »

    Encore une fois, Lilou avait pris la mouche n’ayant pu contenir la flamme qu’avait déclenché les paroles de William. C’était la goutte qui avait fait déborder le vase. Et allez, encore une fois ! Apparemment, ils n’étaient pas faits pour s’entendre sur ce terrain là. Qu’est ce qui pouvait bien le pousser à agir ainsi ? Lilou n’avait jamais vraiment compris. En tout cas, une chose était sûre ; elle lui rendrait la pareille lorsqu’une fille s’approcherait un peu trop près de lui afin de voir quelles seront ses réactions... Quoi que cela s’était déjà produit. Oui, c’était d’ailleurs avec Gabrielle. Lilou avait bien vu que leur relation allait être différente de celles dont William l’avait habitué. La jeune blonde avait mené la vie dure à la jeune brune, la mettant en quelques sortes à l’épreuve. Heureusement, elle avait appris à la connaître et aujourd’hui elle la considérait même comme sa sœur. Elle regrettait que son frère ait rompu avec elle, l'ayant vu déjà comme sa belle-sœur. Enfin. N’empêche, il n’avait pas à agir ainsi.

    « Sincèrement Will, dit-elle en se calmant légèrement bien qu’une pointe d’agressivité rodait encore dans le ton. Tu crois vraiment que j’ai besoin que l’on se dispute à cause de mes rencontres ? Je me demande où est-ce que tu vas chercher tout ça. Ce n’est qu’un simple ami, rien de plus. »

    Lilou soupira, continuant de le fusiller du regard, encore un peu. Le sujet suivant, bien que totalement différent, vint au bon moment. La jeune femme passa une main sur sa nuque, la massant. Elle avait remarqué qu’elle avait pris son frère par surprise en lui posant cette question, mais elle n’avait pu s’en empêcher. La réponse du jeune homme lui fit afficher une petite moue triste. Incompréhensible. Une fille normale aurait maudit, aurait été contente de la mort de cette femme qui n’avait jamais daigné s’occuper d’eux mais pas Lilou. Elle éprouvait, certes, une certaine rancœur contre elle, mais n’arrivait pas à la haïr comme le faisait son frère. Naïveté ? Peut-être. Pitié ? Peut-être aussi. En tout cas elle n’en connaissait pas la véritable raison. William rajouta une autre remarqua, dans le but d’apaiser les tiraillements de Lilou. La jeune femme se laissa aller sur son épaule, oubliant leur dispute.

    « Ne t’en fais pas. Il n’y a pas de raison pour que l’on se bouge. En réalité, peu importe ce qu’il se passe avec elle. Tu as raison, après tout. Elle ne s’est pas occupée de nous étant près d’elle, pourquoi le ferait-elle maintenant ? »

    La jeune femme s’apprêtait à fermer les yeux mais un bruit l’en empêcha. Ses sens se réveillèrent, et Lilou se redressa tournant son attention vers William. Qu’est ce que cela pouvait être ? N’écoutant que son courage, elle se leva et toisa du regard son frère, devinant le fait qu’il allait tout faire pour l’éloigner pour s’en occuper seul. Elle le connaissait par cœur. Mais elle n’allait pas se laisser faire. Elle reprit en main l’arme qu’elle avait prise il y a plusieurs instants maintenant. Elle s’en était emparée après avoir entendu tout le vacarme qu’avait fait William lorsqu’il s’était dirigé ici. Elle s’avança vers la porte. Après un dernier échange de regard avec son frère, elle attendit que ce dernier soit prêt à attaque si cela s’avérait être nécessaire. Elle posa ensuite sa main sur la poignée et l’ouvrit. Elle ne put contenir un rire de soulagement lorsqu’elle découvrit de qui il s’agissait. Un chat. Ce n’était rien d’autre qu’un chat, enfin pas n’importe lequel. Lilou posa son arme non loin de là et s’empara de l’animal.

    « J’ai oublié de te dire que j’avais également fait la rencontre de Luxurian, annonça-t-elle en montrant la frimousse du chat. J’espère que tu ne vas pas me reprocher d’être amie avec un chat mâle, ajouta-t-elle rien que pour le taquiner. »
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MessageSujet: Re: Music gives me colours. Ft William   Music gives me colours. Ft William Icon_minitimeJeu 26 Fév - 14:49


    Une bouffé de chaleur monta aux joues du garçon. La réplique sanglante de sa sœur n’avait rien pour lui plaire et il savait pertinemment qu’elle lui avait dit ça pour le remettre en place ; chose faite. Mais quelle arrogance ! Will’ n’en revenait pas … pourtant, c’était pour son bien qu’il s’inquiétait temps !
    Passa une main sur ses yeux noircis par la colère, le jeune homme prit une grande goulée d’air et expira lentement histoire de se calmer. Dorénavant, il laisserait couler, mais ce n’était pas sans compter sur Lilou :

    « Sincèrement Will, dit-elle en se calmant légèrement bien qu’une pointe d’agressivité rodait encore dans le ton. Tu crois vraiment que j’ai besoin que l’on se dispute à cause de mes rencontres ? Je me demande où est-ce que tu vas chercher tout ça. Ce n’est qu’un simple ami, rien de plus. »

    Inutile de vous dire à quel point William fit un gros effort pour ne pas s’emporter. Se forçant au calme, il analysa chaque mot que la jeune fille avait prononcé peu amicalement. Fallait-il vraiment qu’ils se disputent pour si peu ? non, évidement. Mais c’était toujours plus fort que lui ; Wil’ était un sang chaud malgré son grand calme apparent. Ce qui d’ailleurs ne jouait en rien en sa faveur, mais que voulez vous … un Black ne change pas. Un Black, ca reste comme il est, malgré, envers et contre tous.
    - Soupir -

    « Heum … oui, je suis vraiment désolé Lilou. Excuse moi ; je ne voulais pas m’emporter crois moi, c’est juste que je ne le connais pas et certains pourraient profiter de la situation actuelle pour embobiner des filles et … se mordant les joues, William préféra marquer une pose pour mieux réfléchir à ce qu’il allait dire. Mieux valait t’il choisir soigneusement ses mots dans ses situations… et voilà. Je suis inquiet pour un rien de toute façon ; je suis désolé vraiment.»

    Oui, William était sincèrement désolé. Rien ne pouvait l’excuser mis à part cet instinct protecteur qu’il avait envers sa sœur et qui lui soufflait sans cesse : protège la à tous prix ; c’est ta seule famille à présent…
    Oui, la petite voie avait raison, elle était tout à présent, plus encore qu’avant la catastrophe. D’ailleurs, c’était quelque chose d’assez intriguant que de remarquer à quel point on se rendait compte de la chance qu’on a après avoir tout perdu. Quand on perd ses proches, ses repères, tout ce que l’on a bâtit tout au long de sa vie et qu’au bout du compte, il ne reste plus rien ; mis à part le sentiment de vide et de solitude qui vous tenaille. Ce sentiment d’injustice profond et cet instinct si protecteur qui se développe envers ceux qui vous restent.
    * Qu’est ce que je ferais sans elle ? …*

    Mais alors qu’il sortait peu à peu de ses pensés et qu’il s’apprêtait à enlacer sa petite sœur, celle-ci se raidit. Intrigué, William prêta une oreille attentive à son environnement mais rien. Sourcils levés, il regarda sa sœur qui lui lança un regard qui voulait tout dire : ils n’étaient pas seuls. Les sens en alertes, William s’apprêta à se levé mais Lilou l’en empêcha, le clouant à sa chaise. Elle voulait prendre les devants…
    *Bon sang, mais elle n’est pas possible pestiféra mentalement le jeune homme.
    S’emparant de son « arme » (qui n’en n’était pas vraiment une) et fila lentement vers la porte. La suivant de près, William resta cependant en retrait : il ne voulait pas que Lilou se sente surprotégée. Il fléchit cependant les genoux pour mieux bondir si cela s’avérait nécessaire. Mais alors que la tension montait de plus belle, Lilou lâcha son rire cristallin.

    «Lilou ? …» lâcha le jeune homme sur un ton qui trahissait une certain méfiance.

    « J’ai oublié de te dire que j’avais également fait la rencontre de Luxurian, annonça-t-elle en montrant la frimousse du chat. J’espère que tu ne vas pas me reprocher d’être amie avec un chat mâle, ajouta-t-elle rien que pour le taquiner. »


    Lâchant un soupir mitigé entre le soulagement et l’irritation, William s’approcha de sa sœur et de la boule de poil qu’elle tenait dans ses bras. Une petite bête au poil défraichit et en piteux état mais qui avait un minois plutôt … attendrissant.

    « Luxurian ? c’est ça ? … où la tu trouvé ? »

    Passant une main sur la tête de l’animal ronronnant de plaisir sous ses caresses, William ne pu réprimer un sourire. Ils n’avaient jamais eu d’animal de compagnie. C’était une grande première, mais il savait que Lilou s’occuperait bien de lui.
    La nuit allait bientôt tomber, le ciel se couvrait déjà et mieux valait rentrer au quartier général pour plus de sécurité.

    « Lilou, nous devrions rentrés, il se fait tard et je n’es pas vraiment envie de trainer dans les rues la nuit. Tu emmène le matou avec toi ? »
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